Shakespeare "Macbeth" Analyse

Publié le par Bégnana

Je propose une analyse de la pièce de Shakespeare orientée par un thème : Le mal. Toutefois, l’analyse se veut la plus juste possible quant au sens global de cette tragédie.

L’édition utilisée est :

Shakespeare, Macbeth, édition bilingue, traduction de Pierre Jean Jouve, préface par G. Wilson Knight, Notice par R.G. Cox, GF Flammarion, 2006, n°1295. Le découpage en scènes est celui de cette édition.

 

J’ai consulté :

Shakespeare, Othello, Macbeth, Le roi Lear, traduction de François-Victor Hugo, préface et notice par Germaine Landré, GF Flammarion, 1964, n°17.

Shakespeare, Macbeth présenté et traduit par M. Grivelet, in Œuvres complètes, tragédies II, édition bilingue, Robert Laffont, Bouquins, 1995.

Shakespeare, Macbeth, préface et traduction d’Yves Bonnefoy, Gallimard, « Folio classique », n°5101, 2010.

 

 

Analyse

 

 

Acte I

 

Scène 1. Trois sorcières.

Trois sorcières s’interrogent sur le lieu et le moment de leur réunion pour leur entrevue avec Macbeth. Elles le verront avant la fin du jour sur la lande déserte.

 

Scène 2. Un camp. Duncan, Malcom, Donalbain, Lennox, leur suite, un capitaine blessé ; Ross et (Angus).

Dans le camp de l’armée écossaise, un capitaine, qui a libéré Malcolm, le fils du roi Duncan, relate à ce dernier les exploits de son cousin Macbeth, thane (sire) de Glamis et de Banquo contre le rebelle Macdonwald. Macbeth a fini par placé la tête du rebelle en hauteur sur les remparts. Mais le capitaine relate aussi l’arrivée du roi de Norvège qui soutient les rebelles.

Arrive le thane de Ross, suivi d’Angus, qui relate au roi la trahison du thane de Cawdor qui a été défait ainsi que les envahisseurs norvégiens. Sweno, le roi de Norvège, demande la paix. Le roi Duncan ordonne l’exécution de Cawdor et la transmission de son titre à Macbeth.

 

Scène 3. Une lande déserte. Les trois sorcières ; Macbeth et Banquo ; Ross et Angus.

Les trois sorcières se retrouvent et se racontent leurs vilenies passées ou à venir en attendant Macbeth. Elles se désignent comme « Les Folles Sœurs » (The Weird Sisters, v.32)

Macbeth arrive en compagnie de Banquo. Ils les voient. Elles saluent le premier de son titre de thane de Glamis, puis de celui de thane de Cawdor, puis lui prédisent qu’il va devenir roi. Ils s’interrogent sur leur réalité. À Banquo qui les interroge sur son avenir, elles prédisent qu’il ne sera pas roi mais que ses descendants le seront. Elles disparaissent comme des bulles.

Le thane de Ross arrive en compagnie d’Angus. Ils apprennent à Macbeth qu’il a été nommé thane de Cawdor par le roi Duncan. Banquo se demande si le démon (devil, v.106) est dans le vrai. Macbeth et Banquo s’interrogent à part sur la valeur des prophéties. Banquo dénonce le procédé des puissances obscures (The instruments of darkness v.122) qui prêchent le vrai pour tromper. Macbeth, plongé dans la rêverie, est en plein doute : la prophétie ne peut ni être le bien ni être le mal. Il évoque la possibilité d’être roi par meurtre ou par le fait de la fortune. Revenu à lui, il ment en promettant à Banquo d’être sincère sur ce qui vient de se passer alors qu’il ne lui dit rien de ses pensées.

 

Scène 4. Forres (ou le camp de Duncan). Une chambre dans le palais royal. Duncan, Malcolm, Donalbain, Lennox, Macbeth, Banquo, Ross, Angus.

Malcom fait le récit au roi des derniers moments édifiants du thane de Cawdor, occasion d’une méditation sur la foi (trust, v.14), sur la vie et la mort.

Macbeth et Banquo qui arrivent avec Ross et Angus sont chaleureusement accueillis par le roi Duncan qui s’accuse du péché (sin, v.15) d’ingratitude. Macbeth prétend ne pas viser de récompenses en faisant son devoir. Duncan fait d’abord de son fils Malcom l’héritier de la couronne et le nomme pour cela prince de Cumberland. Il annonce ensuite à Macbeth qu’il va le visiter à Inverness. Macbeth voit un obstacle dans la promotion de Malcolm. Il révèle en lui des désirs mauvais qu’il veut tenir cachés.

Macbeth parti, Duncan qui ne soupçonne rien, le loue devant Banquo.

 

Scène 5. Inverness, château de Macbeth. Lady Macbeth, un serviteur, Macbeth.

Lady Macbeth lit la lettre de son époux où elle apprend la prophétie des sorcières et sa réalisation partielle. Elle trouve son mari d’une nature trop tendre et d’une ambition qui se refuse à user du moyen du mal. Elle décide de l’entraîner dans la voie du mal.

Un serviteur lui apprend que le roi Duncan va passer la nuit à Inverness, puis que Macbeth arrive en avant-garde. Elle y voit la réalisation de la prophétie et invoque les esprits des pensées mortelles ou des pensées de meurtres (mortal thoughts, v.39) pour qu’il empêche en elle tout obstacle à la réalisation de son projet criminel.

Lorsque son mari arrive, elle lui demande de ne pas empêcher l’élimination du roi qu’elle va organiser. Il demeure hésitant.

 

Scène 6. Inverness. Duncan, Malcolm, Donalbain, Banquo, Lennox, Macduff, Ross, Angus avec leur suite.

Duncan, ses fils, Banquo et des seigneurs arrivent à Inverness, le château des Macbeth.

Le roi Duncan et Banquo devisent gaiement sur la beauté des lieux.

Lady Macbeth arrive. Elle use du langage du devoir et de l’honneur vis-à-vis du roi.

 

Scène 7. Une cour du château de Macbeth. Macbeth, Lady Macbeth.

Macbeth, seul, montre dans un monologue, qu’il hésite à tuer le roi. Il s’en donne comme raison la peur de la vie au-delà, la mauvaise réputation ici-bas, les bontés du roi, la pitié et son insuffisante ambition.

Il fait part à sa femme qui le rejoint de sa volonté d’en rester à ce qu’il a reçu. Lady Macbeth tente de le persuader qu’il doit accorder ses actes avec ses désirs. Elle est prête à tout, y compris à tuer un bébé qui serait le sien, pour tenir son engagement. Macbeth, gagné à demi, invoque l’échec de l’assassinat comme raison pour ne pas l’entreprendre. Lady Macbeth a déjà élaboré un plan pour l’assassiner. Saouler les chambellans du roi, le tuer sauvagement, et faire accuser ses chambellans. Macbeth finit par se décider à agir pour son ambition.

 

 

 

 

 

 

 

Acte II

 

Scène 1. Dans la cour du château une ou deux heures après. Banquo, Fleance, Macbeth avec un serviteur.

Fleance et son père Banquo évoquent l’épaississement des ténèbres. Banquo invoque les puissances bienfaitrices pour qu’elles le libèrent des mauvaises pensées qui surviennent dans le sommeil.

Macbeth arrive. Banquo lui remet un diamant pour lady Macbeth de la part du roi. Il lui dit avoir rêvé des trois fatales sœurs (three Weird Sisters, v.20). Il prétend ne pas se préoccuper des prophéties des sorcières tout en remettant à plus tard la discussion. Banquo et Fleance se retirent.

Macbeth charge son serviteur de demander à sa femme qu’elle le prévienne par une cloche lorsque sa boisson sera prête. Resté seul, il voit un poignard (dagger, v.33, v.38). Il se demande si c’est une hallucination. Le poignard est sanglant (And on thy blade and dudgeon gouts of blood, v.46). Invoquant la nuit, des puissances et des personnages du mal comme Hécate, il se résout à aller commettre l’assassinat du roi Duncan lorsqu’il entend la cloche.

 

Scène 2. Dans le château ( ?). Lady Macbeth, Macbeth

Lady Macbeth arrive. Elle a drogué les chambellans. Mais elle n’a pas pu tuer Duncan car, endormi, il lui a fait penser à son père. Puis vient son mari qui lui annonce avoir commis le meurtre. Mais il a oublié les poignards. Effrayé, il ne veut plus retourner sur le lieu de son meurtre. Il a entendu parler dans la chambre à côté de meurtre. Il a entendu des bénédictions dont il n’est plus capable. Il a entendu la perte du sommeil. Lady Macbeth se charge de remettre les poignards. Seul, Macbeth qui entend frapper, panique. Sa femme revient, maîtresse d’elle-même alors que son mari apparaît agité par le remords. On frappe.

 

Scène 3. Dans le château ( ?). Le portier, Macduff, Lennox, Macbeth, Lady Macbeth, Banquo, Malcom, Donalbain.

Un portier ivre qui ne veut plus être le portier du diable (devil-porter, v.14) tarde à ouvrir la porte de la cour du château aux seigneurs Macduff et Lennox avant l’aube. Relatant sa nuit de bombance, il théorise le caractère équivoque de l’alcool vis-à-vis de la luxure qu’il provoque et empêche tout à la fois.

Macbeth arrive. Macduff lui apprend qu’il est venu réveiller tôt le roi selon les ordres de ce dernier. Lennox évoque une nuit pleine de noirs événements extraordinaires. Macduff revient horrifié : il a découvert le meurtre du roi Duncan. Pendant que Lennox et Macbeth vont constater le fait, Macduff hèle tous les seigneurs.

Lady Macbeth arrive. Elle se montre surprise. Puis Banquo à qui Macduff donne la nouvelle. Sa pensée reste obscure. Lennox et Macbeth reviennent. Ils se lamentent. Le second prétend que dorénavant, la vie n’a plus de sens. Arrivent les fils de Duncan, Malcom et Donalbain.

Macbeth, dans une colère feinte pour les seuls spectateurs et pour son épouse, relate qu’il a tué les deux chambellans soupçonnés du meurtre à cause du sang sur eux et sur leurs armes. Lady Macbeth s’évanouit ou feint de s’évanouir. Banquo fait le serment auquel tous adhèrent de démasquer la trahison et s’en remet à Dieu contre le mal. Macbeth invite la compagnie à une réunion.

Malcom et Donalbain, une fois seuls, craignant d’être accusés d’avoir comploté contre leur père, décident de s’exiler, le premier en Angleterre et le second en Irlande.

 

 

 

Scène 4. Devant le château de Macbeth. Un vieillard, Ross, Macduff.

Un vieillard et Ross évoque la nuit qui règne réellement à la place du jour et d’autres événements contre nature.

Macduff, cousin de Ross, arrive et indique que la fuite des fils de Duncan les fait soupçonner d’être les commanditaires du meurtre. L’ambition, accuse Ross qui comprend que Macbeth va devenir le nouveau roi. Macduff leur apprend qu’il se rend à Scone pour être couronné pendant que Duncan va rejoindre à Colme-Kill ses prédécesseurs. Ross va se rendre au couronnement et Macduff va rentrer chez lui, à Fife.

 

Acte III

 

Scène 1. Une chambre d’audience dans le palais à Forres. Banquo, Macbeth, lady Macbeth, serviteur, meurtrier 1, meurtrier 2.

Banquo, seul, soupçonne Macbeth pour la mort du roi mais espère en la prophétie des fatales femmes (weïrd women, v.2) le concernant puisque Macbeth a été exaucé.

Macbeth et lady Macbeth, royalement parés, entrent avec leur suite. Macbeth invite Banquo au banquet qui sera donné le soir même. Il lui demande ce qu’il compte faire jusque là. Ce dernier va chevaucher jusqu’à la nuit et ne pourra être au conseil du roi. Macbeth évoque les fils de Duncan qui n’ont pas avoué et répandent des inventions.

Une fois seul, après avoir demandé à un serviteur si des hommes l’attendent bien, Macbeth exprime sa contrariété de voir réalisée la prophétie qui fait de Banquo un père de roi.

Un serviteur fait entrer des meurtriers. Macbeth leur rappelle qu’il leur a démontré que Banquo les a mal traités. Il leur propose, puisqu’il est leur ennemi, de le tuer ainsi que son fils Fleance. Ils acceptent : la vie ne les a pas gâtés.

 

Scène 2. (Une autre salle du palais). Lady Macbeth, serviteur, Macbeth

Lady Macbeth commissionne un serviteur pour son mari.

Seule, elle se plaint du vide de son désir satisfait.

Son mari arrivant, ils se montrent insatisfaits de la situation. Elle l’invite à éviter les mauvaises pensées. Lui voue les deux mondes au désordre. Il communique à son épouse son appréhension au sujet de la destinée de Banquo et de son fils. Il lui annonce qu’un événement important doit avoir lieu sans lui préciser qu’il veut faire assassiner Banquo. Il finit par invoquer la nuit aveugle (seeling night, v.47) qui enveloppe la prolifération du mal.

 

Scène 3. (À l’extérieur, à la nuit tombante, non loin de l’entrée du palais royal). Meurtriers 1 et 2, meurtrier 3, Banquo, (Fleance).

Les deux meurtriers sont rejoints par un mystérieux troisième envoyé par Macbeth. Ils tuent Banquo mais Fleance leur échappe.

 

Scène 4. La grande salle du palais. Macbeth, Lady Macbeth, Ross, Lennox, seigneurs et suivants, meurtrier, (spectre de Banquo).

Durant le banquet, Macbeth est prévenu par un meurtrier de la mort de Banquo et de la fuite de Fleance. Cette dernière nouvelle l’affecte et lady Macbeth doit lui demander de faire bonne figure à ses invités pour le sens de la fête.

Il revient à la fête. Il est bientôt le seul à voir le spectre de Banquo (Ghost of Banquo) qui s’est installé à sa place. Lady Macbeth dans un premier temps invoque une maladie pour expliquer l’attitude de son mari. Une fois qu’il a disparu, Macbeth ne doute pas de la réalité du spectre qui correspond à une nouvelle conception religieuse. Le spectre apparaît à nouveau. Macbeth, toujours seul à le voir, s’adresse à lui. Il disparaît. Lady Macbeth prie les invités d’excuser l’attitude de son mari et met fin aux réjouissances. Après un appel au sang, Macbeth fait remarquer que Macduff était absent. Il fait part de son projet d’aller trouver les Weïrd Sisters.

 

Scène 5. (On admet souvent mais non unanimement que cette scène n’est pas de Shakespeare). Une lande. Les trois sorcières, Hécate.

Sur la lande, les trois sorcières conduisent une sorte de sabbat avec Hécate, déesse de la lune noire (nouvelle lune). Elle se plaint de l’ingratitude de Macbeth, de son égoïsme. Elle leur annonce la venue de Macbeth et qu’il va être trompé par des illusions qu’elle va produire magiquement.

 

Scène 6. Un château en Écosse. Lennox, un autre seigneur.

Lennox résume du point de vue de Macbeth la série de meurtres. Les fils de Duncan ont assassiné leur père. Le fils de Banquo a assassiné le sien. L’autre seigneur lui apprend que Macduff est en fuite et qu’il s’est rendu auprès de Malcom, protégé par le roi d’Angleterre, le très pieux Edouard. Il les invite avec Siward, duc de Northumberland, à combattre le tyran. Macbeth apprend-on, connaissance ce qui se trame, se prépare à la guerre.

 

Acte IV

 

Scène 1. Une caverne. Les trois sorcières, Hécate, Macbeth, Apparition 1 (une tête armée), Apparition 2 (un enfant sanglant), Apparition 3 (un enfant couronné avec un arbre dans la main), Vision de huit rois, le dernier avec un miroir à la main, Spectre de Banquo, Lennox.

Les sorcières se réunissent. Hécate vient les féliciter pour leurs actions et leur annonce qu’elles seront récompensées.

Macbeth fait irruption dans la réunion des sorcières. Il veut connaître son avenir. Les sorcières invoquent à sa demande leurs maîtres (masters, v.79). Le premier, une tête armée, l’invite à se méfier de Macduff. Le second, un enfant sanglant, lui affirme que jamais il ne sera tué par un homme né d’une femme. Et le troisième, un enfant couronné avec un arbre dans la main, lui prédit qu’il conservera son pouvoir tant que les arbres de la forêt de Birnam ne marcheront pas vers le château. Macbeth veut aussi savoir si les enfants de Banquo règneront.

Le spectre de Banquo intervient. Il est suivi de ses descendants qui seront tous rois d’Écosse. Les sorcières disparaissent.

Lennox arrivant, il est interrogé par Macbeth. Il l’assure ne pas avoir vu les Weïrd Sisters. Il lui apprend la fuite de Macduff en Angleterre. Macbeth décide de s’attaquer au château de Macduff, Fife, et de passer sa famille au fil de l’épée.

 

Scène 2. Fife. Le château de Macduff. Lady Macduff, son fils, Ross, un messager, des meurtriers.

Au château de Fife, lady Macduff s’inquiète du départ de son mari qui les a laissés seuls et sans protection, son fils et elle. Ross tente de la rassurer. Elle considère son mari comme un traître. Le fils plaisante avec sa mère en prenant le parti des méchants contre les honnêtes gens. Un messager vient les avertir du danger qui les guette.

Des meurtriers surgissent immédiatement et tuent le fils devant sa mère qui s’enfuit.

 

Scène 3. Angleterre. Devant le palais du roi. Malcolm, Macduff, un médecin, Ross.

En Angleterre, Macduff discute avec Malcolm qu’il a rejoint. Il lui relate les atrocités de Macbeth pour l’inciter à le combattre. Le fils du roi se présente comme plus mauvais que Macbeth qui est pourtant selon lui affublé de tous les vices (« bloody, / Luxurious, avaricious, false, deceitful, / Sudden, malicious, smacking of every sin / That has a name » v.58-61). Il se dépeint comme plein de concupiscence (voluptuousness, v.61), cupidité (avarice, v.78) n’ayant aucune qualité nécessaire pour gouverner comme « justice et vérité, tempérance et sûreté, Bonté avec humilité, persévérance, miséricorde, Dévouement, patience et courage, constance » (p.229). Il éprouve ainsi Macduff de peur qu’il soit un envoyé de Macbeth. Celui-ci montre son désespoir. Il lui apprend qu’à la tête de 10 000 hommes, le vieux Siward s’apprête à bouter le tyran hors d’Écosse.

Un médecin annonce que le roi d’Angleterre, un saint homme va guérir les malades du Mal (evil, v.145) en plaçant une médaille d’or à leur cou. Il est capable de prophéties. Il soutient la cause de Malcolm.

Ross vient. Il finit par annoncer la nouvelle du massacre de la famille et des serviteurs de Macduff en son château de Fife. Il se demande comment le ciel a pu laisser faire et finit par s’accuser. Malcolm l’exhorte à user de sa colère pour libérer l’Écosse de la puissance maléfique de Macbeth.

 

Acte V

 

Scène 1. Dunsinane. Une chambre dans le château. Un médecin, une dame de compagnie, lady Macbeth.

Un médecin et une dame de compagnie discutent de la maladie de lady Macbeth. Elle est insomniaque et sujette à des hallucinations.

Lady Macbeth arrive, avec une lumière qu’elle ne quitte jamais, dans une crise de somnambulisme. Elle croit voir une tache de sang sur ses mains qu’elle ne parvient pas à laver. Elles évoquent celles et ceux qui ont été assassinés par elle ou son mari : le vieil homme (= Duncan), la femme du seigneur de Fife (= la femme de Macduff) et Banquo. Le médecin qui pense qu’elle a besoin d’un prêtre recommande d’écarter d’elles tous les instruments dangereux.

 

Scène 2. La campagne près de Dunsinane. Mentheith, Caithness, Angus, Lennox, des soldats.

Des nobles d’Écosse devisent. Les troupes anglaises et celles des Écossais qui soutiennent Malcolm se préparent à attaquer le château. Par contre, Donalbain est absent. Elles vont faire leur jonction près de la forêt de Birnam. Pendant ce temps, Macbeth a préparé ses troupes dans le château de Dunsinane.

 

Scène 3. Dunsinane. Une cour dans le château. Macbeth, le médecin, serviteur, Seton.

Macbeth laisse éclater sa colère sur un serviteur qui lui apporte des informations relatives à la situation. Nombre de ses partisans désertent. Il se croit invincible selon les prophéties des sorcières. Seul, il se montre conscient d’être la proie du mal. S’adressant à Seton (= Satan ?), il se prépare au combat. Il confie sa femme au médecin. Il rejette l’impuissance de la science (physic, v.49).

 

Scène 4. La campagne près de Birnam. Malcolm, Siward, Macduff, le fils de Siward, Menteith, Caithness, Angus, Lennox, Ross, des soldats.

Les chefs des forces anglaises et écossaises se préparent. Les soldats doivent se dissimuler avec des branchages coupés pour approcher le château. La forêt marchera selon la prophétie. Macbeth, selon les révoltés, est isolé à cause des nombreuses révoltes.

 

Scène 5. Dunsinane. La cour du château. Macbeth, Seton, soldats, messager.

Macbeth, malgré les trahisons, s’apprête à aller au combat lorsqu’on vient lui annoncer la mort de lady Macbeth. Il déclame sur l’absence de sens de la vie. Il apprend également que la forêt semble marcher vers le château. Il devine qu’il a été joué par l’ennemi (the fiend, v.41, autrement dit “le diable”). Toutefois, sa détermination à combattre n’est pas atteinte. Il décide de combattre.

 

Scène 6. Dunsinane. Devant la porte du château. Malcolm, Siward, Macduff.

Malcolm donne l’ordre à ses troupes de mettre à bas leur camouflage. Il distribue les troupes. L’assaut du château est donné.

 

Scène 7. Hors du château. Macbeth, le jeune Siward, Macduff, Malcolm, Siward.

La bataille paraît gagnée pour les alliés. Macbeth est sans crainte sur le champ de bataille à cause de la première partie de la prophétie. Il tue le jeune Siward. Il sort du champ de bataille. Macduff entre et le cherche. Il quitte le champ de bataille. Malcolm et le vieux Siward constatent la proche victoire et entrent dans le château.

 

Scène 8. (Sur le champ de bataille). Macbeth, Macduff.

Macbeth refuse le suicide. Il préfère continuer à tuer. Macduff revient. Ils se battent. Macduff apprend à Macbeth que sa mère est morte avant sa naissance et qu’il est né arraché à son ventre. Il n’est donc pas né d’une femme. Il tue Macbeth qui fait preuve de courage.

 

Scène 9. Dans le château. Malcolm, Siward, Ross, les sires, les soldats.

Malcolm et les alliés ont conquis le château avec des pertes. Siward apprend la nouvelle de la mort de son fils. Il se montre stoïque. Macduff apporte la tête de Macbeth à Malcolm. Ce dernier est couronné roi. Il fait les premiers comtes d’Écosse en récompense des services qui lui ont été rendus. Il promet de régner autrement que le tyran.

 

 

 

Publié dans Littérature

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